Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
des bouts de Marionette
29 mai 2007

Je suis sa fille

     Son calme est doucement caressant quand sa colère est furieuse ;
Elle est capricieuse et ne supporte aucune chatouille sans se tortiller dans tous les sens, et si par malheur vous voudriez faire fi de son caractère, elle saurait vous remettre à votre place sévèrement. Elle gagne ainsi une sorte de piedestal que je ne voudrais qu'elle quitte pour rien au monde.
     Quand vous vous oubliez sur elle, en elle, cela est si doux que le danger que représenterait une crise de colère n'est plus rien, pas même un grain de sable perdu dans une plage. Et vous vous laissez porter, ballotter au gré de son imagination, de ses mouvements, sans rien faire ou dire qui puisse troubler cette instrumentiste marionnettiste. Vous êtes à elle seule.
     Et ceux qui en tombent amoureux savent très bien qu'il faut toujours jouer franc-jeu avec elle, et elle aura beau être odieuse, dangereuse même, parfois meurtrière, jamais rien n'altère une passion comme celle-ci. Combien de femmes a-t-elle rendue malheureuses?
     Souvent on entend des "oh, mais je la connais, moi". Que cela est amusant! Gare à celui qui prétend la connaître, la réduire à sa petite connaissance des choses du monde, car elle déborde, elle éclate et se répand comme une traînée de poudre sur la surface du globe. Certains profitent de la nuit pour l'avoir, la berner ; beaucoup en sont morts.
     Heureux celui qui vient à elle en toute humilité, pour jouer, pour l'aimer, pour être avec elle et rien d'autre, elle ne lui fera pas de mal. Mais quand elle est en colère, que les vents l'agitent, que le tonnerre et les éclairs l'illuminent et lui donnent mille couleurs toutes plus belles les unes que les autres, il ne s'agit pas de vouloir la calmer ou profiter de son état pour se laisser filer sur ses débordements. Oh non!
     Il s'agit d'être là. Dehors. Sous la pluie. Devant elle. Entre les éclairs. Trempée. A la regarder danser. A rire de ses contorsions avec elle. Et partager.
     Mer, je t'aime.

Publicité
Commentaires
M
mdr oui c'est clair!
M
Peinard, à condition qu'il ne flotte pas !!! Hihihi !!!
M
@ Amiante et Sevi : merci beaucoup<br /> <br /> @ Miss Alfie : hihi je comprends tellement... elle me manque à un point, c'est dingue! Quand c'est charnel, comme ça, y'a rien à faire! Tu peux être n'importe où, le besoin se fait toujours sentir! Ceci dit Roland... peinard comme programme, enfin j'ai vu pire! lol
M
Cela me rappelle cette réflexion de ma cousine, née près de la mer, encore plus attachée à la grande bleue que moi, qui m'a demandé dimanche si quand même, elle pourrait aller voir la mer entre deux bouquins, vu que le week-end prochain elle va à Roland et qu'au milieu de la terre battue, personne n'a jamais vu d'eau salée envahir les terrains... Les seules gouttes salées qu'ont pourraient y trouver seraient les larmes des joueurs vaincus...
S
Bravo pour ce texte, Marionette !
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité