Loup y es-tu? M'entends-tu?
Morphée s'est fait la malle.
Il est parti sans rien me dire. Comme dit Zazie "il faut qu'elle soit partie déjà, pour lui dire ne me quiiiiitte pas, qu'ils ne vivent plus sous le même toit, pour qu'il vienne lui dire qu'il s'en va" (je cite Sur toi. Rose aura reconnu, je présume). Non seulement ce n'est pas tout à fait le bon moment, et puis, même s'il me boudait déjà un peu, je ne comprends pas pourquoi il a voulu partir.
C'est vrai, ces temps-ci on était pas super super synchro tous les deux. Quand il voulait venir me prendre, j'étais attablée à rédiger un devoir d'anglais ou une réécriture, et quand je voulais qu'il vienne... il me tournait le dos. Pas trop longtemps non plus, parce que quand, après une heure de retournements incessants entre mes draps, j'usais de la force de persuasion Tisane ~ ou pisse-mémé selon la perception tout à fait personnelle de ce liquide bizarre ~ il revenait vite, et m'emmenait vers des sphères inconnues, où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles. Hum. Oui oui?... soit.
Il est 3 heures et les minutes que je vois s'écouler sont autant de plaintes qui parsèmeront mes deux prochains jours.
Mais, samedi... musique! Ça va être bien. J'ai gardé du gâteau au chocolat pour me faire pardonner mon manque de travail. (chuuuut)
Je n'ai ~ à mon souvenir ~ jamais vu cette fenêtre éteinte. Alors que tous les appartements sont silencieux et plongés dans la pénombre depuis de longues heures déjà, celle-ci reste obstinément éclairée...
Et, oserais-je le dire... Un visage ne me quitte plus. Il hante mes instants rêveurs, parcourt mes pensées et arpente mes sourires. Pourtant je ne suis pas amoureuse, pourtant il n'est pas très bien dessiné encore dans ma mémoire, pourtant, pourtant, pourtant... mais...