Le dentiste, comme disait mon père...
"Y'en a qu'ont essayé, y z'ont eu des problèmes !"
Quand on a déjà tout essayé, depuis 10 minutes, pour avoir moins mal, quand on s'est brossé les dents, passé du fil dentaire, fait un bain de bouche, on retourne au lit en se disant "mouais ça va aller". Quand on se relève, des larmes de douleur dans les yeux, on court à la salle de bain et on ouvre le placard à médicaments, et on fait le recensement de nos bouées de secours. Spasfon, non, Hexalyse, non, Motilium, non, etc... PUTNEEEEEZE !!!!! du doliprane, sa mère j'y crois pas !!!!! Alors, les doigts tremblants et le regard embué, on ouvre cette boîte salvatrice, et on constate, en retirant la palette plastifiée, qu'il ne reste qu'un comprimé de 500mg pour un corps d'un mètre 74 et 60 bons kilos, et une douleur qui vaut au moins le double.
Quand on a ce comprimé entre le majeur et l'index, on le regarde attentivement, on le vénère en se courbant plusieurs fois de suite devant lui, puis on le place sur un piédestal gigantesque afin qu'il prenne la grosse tête... tout ça pour qu'il fasse un semblant d'effet.
Le sommeil revient enfin. Merci petite pilule.
Le matin il n'y paraît plus. Incroyable. Petit dej', impec. Brossage de dents, nickel. On sort de la salle de bains, et...
"Allô ? Le dr A. est là svp ? Non ? Son collègue ? Vous avez un créneau pour dans 5 à 10 minutes ?"
Et voilà. Le collègue qui m'a accueilli avec un "je vais vous soigner de sorte que vous puissiez dormir" a commencé à me dévitaliser une dent ce matin. Mon dentiste terminera dans... UNE SEMAINE ! Je suis arrivée en cours, ce matin, la bouche anesthésiée, j'en suis ressortie de nouveau trèèèèèèèès sensibilisée. J'ai failli pleurer tellement le réveil de tout ça me faisait mal. Et ce crétin ne m'a rien prescrit. Là, j'ai mal, très mal, et n'ai plus de doliprane : je viens d'avaler les deux derniers refilés par la nana de la médecine préventive de la fac. J'espère. Et demain, que faire ? J'ai cours de 8h30 à 22h...