La Môme
J'y suis allée cet aprèm, à la place du cours de solfège.
J'en suis ressortie aussi vide que j'y était entrée.
Marion Cotillard est effectivement extraordinaire, le casting est très bien fait et tous les acteurs sont excellents. Sauf Depardieu, que j'ai trouvé à chier.
Pourtant il a un rôle super important : c'est lui qui bâptise La Môme de son nom de scène. Et il le fait à l'arrache. J'ai trouvé ça dommage, vraiment.
Les scènes sont splendides, c'est bien écrit et bien joué. Alors, me direz-vous, avec la représentation d'une vie telle que l'a été celle d'Edith Piaf, pourquoi suis-je sortie de cette salle de ciné vide et déçue, bien que les yeux rouges ?
C'est simple : le montage.
J'en veux à Olivier Dahan, vous ne pouvez pas savoir à quel point.
J'ai l'impression qu'il a massacré ce qui aurait pu être le plus bel hommage rendu à cette femme fantastique, à sa vie, au sacrifice qu'elle a fait pour son art : elle s'est donnée à lui sans concessions dans tous les sens du terme ! Mais le montage gâche tout. On est baladés, malmenés d'une scène à une autre, on nous fait bouffer des scènes puissantes mais coupées trop tôt. On assiste à un concentré qui nous est livré en paquet, ou plutôt non, qui nous est livré sous forme de clip gigantesque (2h17 de pelloche). Un coup elle a 9 ans, tout de suite après elle s'apprête à remonter sur scène après 5 ans absence, puis elle a 6 ans, puis elle va mourir, puis... ça n'en finit pas de vouloir nous perdre. Alors comme c'est certainement voulu, je me suis posé la question du pourquoi ? J'ai pas trouvé.
Suis-je la seule à être restée sur ma faim et à avoir détesté Olivier Dahan ? Je n'ai pas vu les 10 permières minutes, mais je ne suis pas sure du tout d'y retourner pour autant.